L’activation de la voie AMPc médiée par Epac1 dans le podocyte protège le rein de la progression de la glomérulonéphrite expérimentale - 06/09/22
Résumé |
Introduction |
De nombreux efforts sont déployés pour identifier de nouvelles cibles thérapeutiques afin de ralentir, prévenir ou même inverser la progression de l’insuffisance rénale chronique (IRC) résultante de néphropathies telles que les glomérulonéphrites (GN). Une des approches thérapeutiques est le ciblage de la voie rénoprotectrice de l’AMPc. Le facteur d’échange directement activé par l’AMPc (Epac1) a été récemment identifié comme nouvelle protéine effectrice de la signalisation de l’AMPc.
Description |
Dans cette étude, nous visons à déterminer le rôle de Epac1 dans la progression des GN, en utilisant le modèle expérimental de GN induit par l’injection d’un sérum néphrotoxique (GN-NTS) à des souris génétiquement modifiées avec suppression soit totale de la protéine Epac1 soit conditionnelle dans le podocyte.
Méthodes |
Les mécanismes régulés par Epac1 au cours de la GN-NTS sont étudiés par le séquençage de l’ARN à partir de glomérules isolés.
Résultats |
La délétion totale de Epac1 aggrave et accélère le développement de la GN, caractérisée par une protéinurie accrue, des lésions glomérulaires prononcées, une inflammation et fibrose rénales plus importantes chez les souris génétiquement modifiées en comparaison aux souris NTS témoins. À l’inverse, l’activation pharmacologique d’Epac1, avec l’agoniste 8-pCPT-2-OMe-cAMP, freine la progression de NTS-GN. La suppression conditionnelle d’Epac1 dans les podocytes montre un phénotype pathologique aussi sévère que celui de la délétion totale. L’approche transcriptomique a mis en évidence l’implication de Epac1 dans certaines voies-clés de signalisation cellulaire telles que le métabolisme glycolytique, l’activation précoce de voies inflammatoires et les voies conduisant à la mort cellulaire.
Conclusion |
Nos résultats suggèrent un rôle néphroprotecteur de la protéine Epac1. Cibler l’axe de signalisation cAMP-Epac1 constituerait une nouvelle option thérapeutique pour retarder le développement de l’IRC. Des investigations complémentaires sont nécessaires pour mieux définir les mécanismes moléculaires impliqués, et sa pertinence dans les GN humaines.
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Vol 18 - N° 5
P. 319 - septembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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